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La tour ronde

Elle date de la période des XIVe ou XVe siècles. Ses murs sont les plus épais de la bâtisse. Sa charpente et sa toiture avaient au cours du temps tellement soufferts qu’il a été nécessaire de tout reconstruire. L'énorme quantité de tuiles plates retrouvées sur place servant de remblai et de bourrage de maçonnerie tend à prouver que sa couverture originelle était bien conique.

 

En 2005 après avoir consolidé les murs en même temps que le corps de logis, l’exceptionnelle charpente, fut imaginée puis taillée à Verrière-en-Forez et assemblée une première fois chez son concepteur. Arrivée dans la cour, elle fut reconstruite au sol mais n’as pu être remontée d’une pièce comme prévu initialement... La grue n’ayant pas pu soulever l’ensemble complet. Elle a donc dû être désassemblée une nouvelle fois pour être rebâtie sur place, à 12 mètres de haut par les charpentiers : Fred, Benjamin et Antoine.

 

Un immense merci à Monsieur Frédéric Fontimpe pour la fabrication de l’impressionnante charpente. Un modèle unique !

 

Le budget étant au bout de ces limites, la charpente a été protégée grâce à une bâche de charpente, protégée elle-même par une toile de camion militaire dégotée par Pierre.

 

Ensuite pour continuer ce chantier, avec un budget plus que restreint, dans un premier temps, il a fallu trouver un échafaudage permettant de sécuriser le chantier. Il fut trouvé ! En Savoie ! Le trajet en plein hiver, sous la neige fut un épisode peu agréable, mais mémorable !

Chapeau bas à Noële, Vérane, Pierre, Jérôme et Christophe et encore désolé pour cette journée une peu compliquée….

Merci à Anne aussi pour le prêt du Trafic qui nous a servi à aller chercher le 2e petit lot d'échafaudage, ça a bien économisé le vieux Saviem TP3.

Le plus dur n'était pourtant pas passé, il a fallu bâtir cette structure métallique semi circulaire de 16m de haut et là aussi ça n’a pas été simple du tout. La même équipe à été impressionnante encore une fois malgré les chutes de divers liquides non identifiés, de volatiles séchés et d’abeilles pas très contentes (avec des moeurs funéraires très particuliers d'ailleurs, Jérôme a étudié cela de très près).

 

Une opportunité s'étant présentée, nous avons pu récupérer un lot de tuiles plates neuves mais stocké durant plusieurs dizaines d’années à l’extérieur. Ces tuiles venant d’une ancienne tuilerie sise à une quarantaine de kilomètres du château, elles avaient un petit défaut : leur conception trop industrielle (couleur et forme très régulière) ! Mais elles avaient aussi l’avantage d’être de dimension quasi identique à celle exhumées lors des travaux et, cerise sur le gâteau, elles étaient faites d’argile locale. Le vendeur n’acceptant pas de scinder son lot en plusieurs parties, accord fut pris sur les 18 000 pièces. Avec une aide au chargement sur place et un délai pour la récupération de l’ensemble.

Une tuile pesant environ 1 kilo, et ces tuiles étant stockées dans de grandes cages métalliques d’environ 2000 pièces, le brave Saviem TP3 quasi trentenaire fit ses 8 trajets quasiment sans souci (une durite d’eau à bien éclaté mais le doigt ignifuge de Jérôme colmata la fuite le temps de la réparation). Il démontra même sa robustesse lors de la casse d’une des cages en acier dans un tournant en nous permettant, sur trois roues, d’effectuer une retraite d’urgence sur le bas-côté le temps de gérer le problème.

 

Le dernier épisode fut le déchargement sur place des tuiles par une équipe de choc ou notamment Sidoine, Melanie et les autres nous ont fait une démonstration de leur capacité physiques légendaires.

Une fois les 18 tonnes rangés sur des palettes, il fallut encore trouver comment procéder, trouver l’outillage nécessaire et commander les liteaux de peuplier, un bois qui peut se cintrer lorsqu’il est fraîchement coupé.

 

S’ensuivit alors un long travail de litelage (ou Vérane a plus qu’excellé) et de couverture durant lequel les courageux travailleurs que sont Vérane, Anne, Christophe et Jérôme, ont fait fi du vertige !

Ce ne sont plus de 8000 tuiles plates qui ont été découpées aux dimensions adéquates par Noële et Pierre puis posées une par une… sans oublier qu’il a fallu les monter à 16m de haut !

 

Enfin, la tour a été chapeautée d’un faîtage de cuivre façonné par Jean.

 

Il aura fallu 12 ans (entre 2005 et 2017) pour avancer ce chantier et il reste encore du travail en 2018 (abergement de la cheminée, chevrons à rectifier, murs à rejointoyer...).

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